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Nannerl, Mozarts søster


Le quotidien Jyllandsposten,
Histoire de la musique
Avril 1994
L’enfant prodige oubliée
Par l’écrivaine Louise Bugge Laermann


Salzbourg
Le pittoresque cimetière de St. Petri, accroché au flanc de la montagne Möncher est désert. En surface, en tout cas. Je suis à la recherche d’une tombe particulière : celle d’Anne Maria Mozart, appelée Nannerl, la sœur de Wolfgang Amadeus Mozart.

Il n’y a pas d’enseigne au néon pour montrer le chemin, pas de kiosque vendant des boules de Mozart et des souvenirs, heureusement d’ailleurs. Enfin, nous y voilà : c’est ici qu’elle est enterrée, cette enfant prodige qui, pendant 78 longues années s’est faite toute petite derrière les hommes de sa vie. D’abord son frère, puis son père et enfin son mari.

Elle devait être très fâchée, pour ne pas vouloir être inhumée au cimetière de St. Sebastian, où reposent son père, Léopold, et surtout sa fille tant aimée, Jeanette ! Constanze, la veuve de Mozart, y avait fait ériger un monument pompeux, qui ressemblait surtout à un menhir, à la mémoire de son second mari, Georg Nikolaus Nissen. Ce colosse de pierre faisait de l’ombre aux pierres tombales portant les noms de Léopold et de Jeanette. C’était une vengeance tardive – et un peu déplacée.

Aujourd’hui, on sait que cette « revanche » de Constanze – en tout cas en partie – avait été causée par une série d’interprétations erronées de la part de biographes de Mozart un peu trop zélés.

La vision des femmes de l’époque
Nannerl nait en 1751 de parents modernes, qui élèvent leur fille selon les principes de ce début de siècle des Lumières, ou presque. Responsabilité personnelle sans contrainte, c’était la devise. La réalité était tout autre !

Il est aujourd’hui extrêmement difficile de bien comprendre la perception de la femme dans le monde catholique aux XVIIème et XVIIIème siècles. L’Eve de la Bible est la tentatrice qui dut, en punition, se soumettre à l’homme. L’obéissance absolue due aussi bien au père qu’au mari était une règle religieuse, littéraire et juridique que nulle femme ne devait transgresser. En revanche, le Seigneur avait gentiment pourvu toutes les Eve suivantes d’un don bien développé, celui de la « souffrance ». Pratique, comme talent naturel.

Par ailleurs, la « pureté » de la femme était une valeur sacrée, et la loi sanctionnait de lourdes peines la vierge non vertueuse comme l’épouse adultère. Le mari adultère, lui, s’en tirait avec une amende et un sourire en coin.

Les femmes étaient considérées comme d’esprit inférieur. « Femme savante » était un gros mot. Le débat faisait rage : pour ou contre les femmes savantes. Des hommes comme Voltaire étaient bien sûr pour, tandis que les détracteurs décrivaient la femme savante comme un « monstrum naturae », une âme d’homme dans un corps de femme. Une éducation dépassant un certain niveau était préjudiciable aux jeunes filles. « Celui qui ne sait rien peut croire en tout ». L’idéal, c’était de ne rien savoir !

Dans l’ombre de son frère
En 1756, Wolfgang Amadeus Mozart voit le jour, et, pour les garçons, les choses sont bien différentes. Pour son père, Léopold Mozart, lui-même vice maître de chapelle, il était important que le petit frère reçoive une éducation qui lui permettrait de prétendre à la charge de chef d’orchestre à la Cour. Cela impliquait que son fils maîtrise plusieurs instruments et, avant tout, le difficile art de la composition.
Par contre, rien ne porte à croire que Nannerl ait reçu autre chose qu’un enseignement ordinaire en matière de composition. Nul ne sait pourquoi elle n’a passuivi de cours de piano avant l’âge de sept ans. Comme elle était douée pour le tricot, la dentelle et la couture, ces dons ont dû recevoir la priorité. Mais c’était tard, comparé au petit frère, qui, dès l’âge de six ans, composait à tour de bras et « s’amusait » toute la journée à jouer du piano.

Pour Nannerl, savoir jouer du piano avait avant tout pour objectif de renforcer ses chances de trouver un mari, et, si elle n’en trouvait pas – ce qui était sur la liste des plus grandes catastrophes de la vie d’une femme, juste après la maladie et la mort, et c’est compréhensible – elle pourrait au moins subsister en donnant des cours de piano. L’alternative, un emploi de femme de chambre, aurait été un déshonneur social.

On a malgré tout l’image de Wolfgang et de Nannerl comme deux fusées qui se sont suivies pendant un long moment, en route pour les étoiles, après quoi l’un a continué sa trajectoire lumineuse en étincelant, tandis que l’autre perdait de la vitesse en cours de route et retombait en pétaradant.

Une musicienne virtuose
Nannerl montra rapidement qu’elle pouvait faire beaucoup mieux que de pianoter à l’occasion des soirées en famille. A partir de 1762, Léopold embarquait femme et enfants pour de longs voyages vers les Cours d’Europe. Nannerl avait alors 11 ans et Wolfgang presque sept ans. Les deux enfants suscitaient un immense intérêt, partout où ils allaient. Malgré cela, Léopold ne permit pas à sa fille de se produire au château de Nymphenbourg. Elle prit toutefois sa revanche quelques jours plus tard, quand le Prince électeur exigea de l’entendre ; il en fut enchanté. « Nannerl a été trèsapplaudie, aussi bien chez le Prince électeur que chez le Duc », écrit fièrement Léopold dans une lettre à son ami Hagenauer.

Le journal d’Augsbourg déborde d’éloges impressionnés : « Imaginez une enfant de 12 ans qui maîtrise les plus difficiles sonates et concerts au clavecin ou au piano à queue, avec une facilité déconcertante et le meilleur goût. Ce prodige doit certainement en étonner plus d’un ». A cette époque, et dans ce contexte, « goût » signifiait sentiment et pénétration.

« Les deux font sensation ! » jubilait Léopold. A Paris également, la presse était dithyrambique. « Mes épatent pratiquement tout le monde », explique Léopold à Hagenauer.

Le 10 avril 1764, ils s’embarquent pour l’Angleterre. Toute la famille est très impressionnée par Londres et ses habitants. Les enfants eurent le temps de se produire deux fois devant le roi Georges III et la reine Charlotte Sophie, qui jouait elle-même du piano et chantait.

Au mois de juin, Léopold tombe gravement malade et fait lire 22 messes en son nom. La famille s’installe pour sept semaines à Chelsea. On ordonne aux enfants de ne pas faire de bruit, et donc de ne pas non plus jouer du piano ni du violon. A la place, Wolfgang passe le temps en composant une symphonie pour timbales et instruments à vent. Il demande à Nannerl de la retranscrire et de l’instrumentaliser, ce qu’elle fait en deux temps trois mouvements. « Il m’a demandé de donner quelque chose à faire au cor », écrit-elle à son sujet dans ses mémoires.

Seulement cinq messes pour Nannerl
Le voyage de retour passa par la Haye, où Nannerl faillit mourir du typhus, mais Léopold ne paya pas plus de cinq messes pour sa fille ! Il est certes inquiet et triste lorsqu’elle reçoit l’extrême-onction et le dernier sacrement, mais, résigné, il s’en remet à la volonté du Seigneur. Pas une once de désespoir, ni d’esprit de combat contre la maladie. Lorsque, deux ans plus tard, Wolfgang attrape la variole, c’est un tout autre son de cloche !

Mais Nannerl survit à la maladie et reprend lentement ses forces. Il ne faut pas croire que ses parents aimaient moins Nannerl que Wolfgang, mais les femmes n’avaient tout simplement pas autant de valeur à cette époque ! Elles avaient une sorte de statut semi-colonial auquel Nannerl a essayé de se plier toute sa vie.
Elle n’eut pas de séquelles après la maladie, ressort-il d’un portrait de la jeune fille, désormais âgée de 13 ans, écrit par le baron Friedrich Melchior von Grimm (publiciste et diplomate). Il la décrit comme étant d’une grande beauté, et son jeu était « le plus beau et le plus brillant ... Bientôt, les grands de ce monde vont se quereller pour savoir auquel des enfants rendre visite ... » et le journal de Hambourg conclut que Nannerl « maîtrise le piano à la perfection ».

« Ma fille est l’une des meilleures pianistes d’Europe » se vante Léopold à son ami à Salzbourg.

Migraine
Alors pourquoi cette enfant prodige est-elle devenue simple professeur de musique à Salzbourg ?
Elle avait alors 16 ans, et était donc en âge de se marier. L’attrait de la nouveauté en tant qu’enfant prodige avait passé, et il n’y avait plus de raison de gaspiller de l’argent à de couteux voyages pour elle. Lentement mais sûrement, Nannerl glissait à l’arrière plan.

C’est à ce moment que commencent ses nombreuses migraines. Tout porte à croire qu’elles étaient psychosomatiques. Alors que la vie ne faisait que commencer pour Wolfgang, Nannerl avait déjà laissé derrière elle la période la plus passionnante et la plus colorée de sa vie. A travers ses lettres, on découvre qu’elle ne se résignait pas à son triste sort sans combat.

Parallèlement, Nannerl se mit à composer ! Wolfgang la félicite pour le 12ème menuet de Michael Haydn, qu’elle a harmonisé : « La contrebasse, tu l’as harmonisée de façon incomparable, et sans la moindre faute. » Mais Nannerl ne se contentait pas d’harmoniser les œuvres des autres, elle composait aussi elle-même. Wolfgang est impressionné : « Cela me surprend que tu saches composer aussi bien, en un mot, ton lied est magnifique, tu devrais t’y essayer plus souvent. »
Aucun commentaire de la part de son père. Le fait que Nannerl sache composer n’a jamais intéressé Léopold.

La gouvernante de son père
En 1777, Wolfgang et sa mère partirent pour Paris. Léopold était effondré et Nannerl pleura pendant des jours. Migraine ! Non seulement elle devait désormais soutenir et encourager son père abattu, mais elle devait en plus assumer les tâches domestiques de sa mère, ce qui représentait un énorme travail à l’époque, tout en donnant des cours de piano. Par ailleurs, Léopold hébergeait trois enfants de musiciens, donc Nannerl avait de quoi faire. Sa journée commençait à six heures du matin, et se terminait par trois heures de piano avec son père tous les soirs.

En 1778, la mère meurt à Paris. Le nécessaire processus d’émancipation de Wolfgang par rapport à son père entre dans sa phase finale, et Nannerl fait un peu office de tampon entre les deux. Elle souffrait beaucoup des discordes. Migraine !

La vie amoureuse de Nannerl
Elle ne manquait pas de prétendants, mais ils n’étaient soit pas du goût de Nannerl, soit, plus souvent, pas de celui de Léopold ! Le plus assidu des soupirants était Franz d’Ippold, et les sentiments étaient réciproques. Mais le bon Franz se vit opposer le refus de Léopold. Les deux hommes restèrent toutefois amis, et, à travers Léopold, Franz pouvait faire passer des petits mots et des cadeaux à Nannerl.

Dix mois plus tard, Nannerl épousait un autre homme ! Même Wolfgang fut surpris. Mais Nannerl avait 33 ans, et savait à quoi s’en tenir. Par ailleurs, son amour pour Franz l’avait plus que préparée sur le plan érotique. L’heureux élu avait le titre et la situation qui convenaient, Johann Baptist von Berchtold zu Sonnenburg, âgé de 48 ans, magistrat à St. Gilgen, où eurent lieu les noces en août 1784.

Par contrat, Nannerl avait droit à une certaine somme d’argent de poche et la
« prime » pour sa virginité avait, dans le cas de Nannerl, été fixée à 500 fl. Le contrat stipule noir sur blanc : « Morgengabe seu in praemium Virginitatis. » Une transaction en bonne et due forme. Sécurité financière et statut contre virginité et main d’œuvre.

Souvenirs douloureux
St. Gilgen se situait au milieu de nulle part. Pour Nannerl, qui avait un besoin quasi vital de soirées au théâtre, de musique et de relations sociales, c’était une forme de mutilation spirituelle auto-infligée. « Ici, cela ressemble à la Sibérie », se plaint-elle à son père un jour d’hiver. Les visites à Salzbourg étaient rares, car Berchtold ne supportait pas les voyages. Il avait par ailleurs bien besoin d’elle à la maison. C’est là que se trouvaient les cinq rejetons mal élevés issus de ses deux premiers mariages.

A travers sa nombreuse correspondance avec Léopold, qui était le seul lien de Nannerl au monde extérieur, elle brosse un tableau détaillé de sa vie à St. Gilgen. Et ce n’était pas facile. En particulier les « méchants enfants », comme les appelle Léopold, lui rendent la vie dure. Migraine, migraine, migraine !
Elle était avide de stimulation artistique et intellectuelle et réussit à imposer un nouveau piano. Si l’on tient compte du fait que Berchtold s’était avéré encore plus pingre que Léopold, on peut considérer cela comme une victoire.

Nannerl exigea aussi d’accoucher de son premier enfant à Salzbourg. Léopold fut enchanté, car il s’ennuyait à mourir dans sa maison désespérément vide. Ce fut un garçon, Léopoldus (1785). Léopold offrit de s’occuper du nourrisson pendant un temps - Nannerl avait tellement de choses à faire chez elle à St. Gilgen ! Mais en secret, Léopold projetait de garder définitivement l’enfant chez lui, et comme le père du nouveau né avait suffisamment d’enfants à la maison, il ne fut pas difficile à convaincre. Nannerl ne fut même pas consultée sur le sujet !
Migraine !

Mais le petit Léopoldus était très bien chez son grand-père. Léopold tournait autour de lui comme une planète autour du soleil, le pomponnait comme Wolfgang à l’époque, et faisait preuve de véritables talents pédagogiques. Il avait trois nounous pour l’aider et le fidèle Franz d’Ippold venait tous les jours pour jouer avec le fils de Nannerl. Pour lui, c’était probablement mieux que rien.

De nombreux décès
Deux ans plus tard, Léopold tomba gravement malade et mourut. Nannerl dut s’atteler à la tâche colossale de mettre de l’ordre dans les affaires de son père. Les choses ont dû être un peu chaotiques, parce que, comme elle s’en souviendra par la suite, plus d’une composition, aussi bien de Léopold que de Wolfgang « fut jetée » !

En 1789, Nannerl donne le jour à sa première fille, à laquelle, dans sa solitude, elle s’attache profondément. L’enfant suivant arriva peu de temps après, une autre petite fille, mais celle-ci ne vécut que cinq mois. A la même période, Nannerl perd son fidèle ami et soupirant, Franz d’Ippold, puis vint la nouvelle peut-être la plus dure, celle dudécès de Wolfgang en 1791.

Ses souvenirs l’ont sans doute ramenée aux années de jeunesse qu’ils avaient passées sous le même toit. Aux correspondances secrètes, où Nannerl faisait office de « postillon d’amour ». Aux lettres comique de Wolfgang, qu’il écrivait parfois en italien, et parfois dans un méli-mélo de latin, français, italien et dialectes allemands. A ses taquineries, quand il tirait dans une réserve inépuisable de surnoms et de sobriquets : Nannerl était « sa reine, sa canaille, sa cara sorella mia, son poumon, son foie », etc. Il lui envoyait « cent petits bisous ou gros bécots sur ton merveilleux visage de cheval » et se surpassait dans l’art d’utiliser les expressions crues au goût du jour. Et ses pensées sont naturellement aussi allées aux nombreuses heures où ils faisaient de la musique ensemble, à la maison, ou dans les fastueux décors des Cours princières où elle, Nannerl, faisait elle aussi l’objet de l’admiration de tous. Il était compréhensible qu’elle ressente un isolement plus profond que jamais auparavant, «... je vis séparée du reste du monde... »

Les célèbres lettres
C’est à ce moment-là que Nannerl reçoit une nouvelle mission. On lui demande, en tant que sœur de Mozart, de relater ses années d’enfance et de jeunesse avec lui. La correspondance s’établit à travers l’ami d’enfance Albert von Mölk, dont le père avait été le bon ami de Papa Léopold.

Cette correspondance est à l’origine du jugement négatif porté sur la personne deMozart et surtout sur celle de sa femme, Constanze, jugement qui a été colporté de génération en génération. Il s’agit principalement des dernières lignes du récit de Nannerl ... qui, comme il s’est avéré par la suite, n’étaient pas du tout de la main de Nannerl mais de celle d’Albert von Mölk ! Il est tout à fait possible que Nannerl ait pu, à l’oral, laisser transpirer sa vieille jalousie envers la femme qui lui avait volé son frère adoré, mais ces déclarations ne collent pas avec le code d’honneur de Nannerl.

Constanze ne pouvait bien sûr pas le savoir ! Pas étonnant qu’elle ait pris la mouche. Son Mozart adoré ne serait jamais devenu « un homme », elle-même aurait été une souillon, ne comprenant rien à l’art de son mari, elle aurait été de mœurs plus que légères, etc., etc.

Lorsque Berchtold meurt en 1801, Constanze envoie une lettre de condoléances, après quoi les liens entre les deux femmes seront rompus pendant de nombreuses années.

Les dernières années
Après être devenue veuve, Nannerl retourna le plus vite possible s’installer à Salzbourg. Mais les dernières années furent difficiles pour Nannerl. Tout d’abord, elle perd sa fille adorée, Jeanette, qui n’avait que 16 ans. Salzbourg est occupée par 30 000 soldats français et tombe rapidement en ruine. Son fils est fait prisonnier à Vienne, puis, après sa libération, est envoyé en poste en dehors de Salzbourg. Nannerl le voit rarement. Elle donne des cours de piano, mais elle perd peu à peu la vue ; à 76 ans, elle est complètement aveugle.

Au cours du grand voyage à l’étranger de Constanze et Nikolaus Nissen en 1824, ils rendent visite à Nannerl. Les anciennes rancunes sont oubliées. Nannerl est tellement enchantée par Nikolaus qu’elle lui remet l’ensemble de la correspondance entre Mozart et sa famille ; cette correspondance constitue la base de toutes les recherches ultérieures sur Mozart.
Après la mort de son deuxième mari, Constanze s’installe elle aussi à Salzbourg – à deux pas de Nannerl, et aux cours des dernières de leur vie, les deux belles-sœurs entretiennent des relations tout à fait civiles.

Constanze et le fils de Mozart, Wowi, rendent plusieurs fois visite à Nannerl, à sa plus grande joie. Dans son neveu, elle voit une sorte de réincarnation de son frère, et trouve même des points communs dans leur façon de jouer.

Nannerl meurt en 1829. On dit qu’elle vivait dans le besoin, mais elle laisse une fortune plus grande que celle de Nissen, entre autres un van Dyck et un Rembrandt. Sans compter profusion de bijoux et d’argenterie.